Un rassemblement festif
contre la carrière de Mazaugues
Samedi, plusieurs associations organisent un rassemblement festif dont les bénéfices seront reversés au collectif anti-carrière
de Mazaugues, à l’espace culturel de Tourves.

Si la mobilisation continue, depuis plusieurs semaines, les avancées des militants anti-carrière de Mazaugues sont au point mort. « Il y a toujours deux plaintes en appel, contre Provence Granulats au sujet du permis de construire, et contre le préfet qui refuse toujours d’imposer une demande de dérogation. En début d’année, on s’est joint à une plainte du groupe Chiroptères de Provence, concernant la destruction d’habitats d’espèces protégées que sont les chauves-souris, après des débuts d’effondrements dans les carrières et trois ou quatre nouveaux tirs de mine », relate Nino, membre du collectif anti-carrière de Mazaugues (CACM).
Aucune expertise supplémentaire n’a été réalisée alors que le collectif aimerait que la justice commandite une étude pour délivrer un arbitrage indépendant. Car à l’heure actuelle, seule celle de Provence Granulats et les deux du CACM, qui remontent à près d’un an, font office d’éléments tangibles, mais contradictoires.
Le dialogue avec Provence Granulats et la mairie est à l’heure actuelle totalement rompu. « Une des associations membres du collectif a demandé à avoir accès au contrat liant le carrier à la commune. Mais la mairie refuse de communiquer ces documents publics. Donc l’association en question ira en justice », poursuit Nino.
Samedi, trois associations (Arplastoc, l’Éléphant rouge et Bohème), sensibles au combat du collectif, organisent ainsi un événement festif à l’espace culturel de Tourves, commune « presque limitrophe du projet et dont l’eau est polluée par la masse d’eau qui se trouve sous la carrière », de 14h30 à 23h, « avec des groupes de musique qui jouent gratuitement pour maximiser les bénéfices pour le collectif », précise le militant. Auront également lieu un marché des artisans, une vente aux enchères d’œuvres d’art, la diffusion d’un documentaire sur l’eau ainsi qu’un point sur l’avancée de la lutte, conclu par une porte-parole Mapuche, peuple autochtone chilien et argentin, engagé dans la lutte pour l’eau. Les fonds seront reversés au Comité d’intérêt local (CIL), qui recueille les fonds pour le CACM, afin de financer les frais de justice à venir.